Bellot vient du latin Betulla (le bouleau). Le nom du village s’est s’orthographié Belo en 1112 (plus ancienne date connue de l’existence du village), Belloy en 1145, Bello en 1325 et Bellot-en-Brie au 17ème siècle. Un passé plus lointain est très probable : le site près d’une rivière et d’un Rû dans une vallée sûrement giboyeuse convenait parfaitement à un peuplement. De plus, les traces au-dessus du hameau de la Fée laissent à penser que le secteur a connu au moins une occupation celte et gauloise. Bellot a sans doute eu un seigneur en place, mais c’est seulement en 1620 qu’est mentionné le nom de Louis de Clèdre (orthographié Clédrier), conseiller du roi.
Bellot se présente comme un village double. En bas, le bourg … en haut, les hameaux du plateau : Doucy, Les Crochots, Le Cendrier, Doucy aval, La Farrière, Retourneloup, Launoy-Brûlé, Saincy, Champ-Martin, Culoison (ferme fortifiée), La Courteloire (en forêt), Les Hauts-Champs et le hameau d’Enroux (aujourd’hui disparu, à côté des Denizets – source Le Terrier de Bellot, Claude Macé). Quant au Château de Bellot (au Fourcheret), il est passé à la commune de Villeneuve sur Bellot, mais le nom est resté.
Le château du Fourcheret, aujourd’hui propriété de la famille Parichault, a été bâti sur le fief de Nacelles par le seigneur de Bellot à qui appartenait ce fief. Comme il y avait déjà un château à Villeneuve et qu’il n’y en avait pas – et probablement jamais eu – à Bellot, on l’a tout naturellement appelé « Château de Bellot », nom qu’il a toujours conservé. C’est ce qui explique que soit restée dans la mémoire collective bellotière l’idée confuse que le Fourcheret avait autrefois fait partie de Bellot. C’était à la fois vrai puisqu’il dépendait en partie de la seigneurie de Bellot, et faux puisqu’il a toujours appartenu à la paroisse, devenue commune, de Villeneuve-sur-Bellot. Cette configuration ambiguë sera d’ailleurs à l’origine d’un conflit de privilèges entre les seigneurs de Bellot et de Villeneuve, le premier revendiquant son droit à posséder des places réservées dans l’église de Villeneuve, le second le lui refusant. Sur cette épineuse question, un tribunal sera même saisi. Il accordera au seigneur de Bellot le privilège revendiqué. – Claude Macé.
voir le plan cadastral napoléonien
L’ÉGLISE SAINT-LOUP
Jusqu’à la Révolution, l’influence de l’Église est considérable comme dans tout le royaume, en raison de ses attributions : l’éducation religieuse et scolaire, la tenue des registres (naissances et décès) et bien sûr la supervision de la vie morale. En 1112, il y a un curé à Bellot, et donc sans doute une église (on peut relever la présence d’un lieu- dit « la vieille église » sous la Fontaine aux Lièvres). L’état-civil, tenu par le curé Faverel entre 1511 et 1553, en fait un des plus anciens de France en sachant que cette obligation n’apparaît clairement que par l’ordonnance de Villers-Cotterêts d’août 1539, sous François 1er qui, par ailleurs, impose le français pour la rédaction de ces actes et est donc à l’origine de l’expansion du français sur tout le territoire. L’église actuelle est édifiée entre le 12ème et le 13ème siècle (la tradition nous affirme que le clocher aurait été bâti par les anglais). Elle est dédiée à Saint-Loup (évêque de Troyes qui défendit sa ville contre Attila) et Saint-Maur en est le patron secondaire. Aux 15ème et 16ème siècles, l’église est remaniée et prend son aspect actuel. L’église est dotée d’une sacristie (1893-1894 – souscription), d’un nouveau coq (1962 – budget communal) et d’une nouvelle horloge (1959 – souscription et budget communal)
Le cadran de l’horloge sera remplacé en 2018 ou 2019. Un dossier de subvention est en cours d’instruction. – François Housseau
L’aménagement intérieur date du 18ème siècle, avec fresques murales représentant les évangélistes et lambris de chêne du chœur. Le chemin de croix est érigé en 1864 (offert pas Berthe de Corlieu) et les reliques déposées en 1842. L’église dispose de deux cloches nommées Marie-Marguerite et Catherine (la troisième a été déposée à la Révolution). Sans doute fêlée pour avoir sonné le tocsin durant l’incendie de la nuit du 21 septembre 1834, Marie-Marguerite est refondue puis remontée le 27 décembre 1854. Elle est alors rebaptisée Marie-Hermance (l’un des prénoms de l’épouse de Jacques Potel, alors maire et parrain de la cloche). Elle est à nouveau déposée, restaurée et remontée en 2013, sous le mandat de Jean Gallois. Le cimetière qui jouxtait l’église est transféré au lieu-dit « l’orge foulée » en 1881. Les tempêtes de février 1843 et surtout celle de décembre 1999 n’ont pas épargné la toiture de l’église qui, compte tenu de sa vétusté a été refaite intégralement (on y a trouvé des fientes de pigeons de 60cm à 1m d’épaisseur !). Notons que grâce aux subventions du Conseil Général et du Conseil Régional, à l’assurance et à la dotation parlementaire du député Christian Jacob, ces travaux n’ont rien coûté à la commune de Bellot. Un projet d’illumination de l’église voit le jour en 1973. Repris puis considérablement amélioré dans le cadre d’un contrat rural (80% de subventions du Conseil Général et du Conseil Régional), il vaudra à la commune de Bellot, le 7 avril 2000, l’attribution du prix «Lumière», qui récompense les plus belles opérations de mise en valeur d’édifices par la voie de l’éclairage.
QUAND UN PRESBYTÈRE DEVIENT MAIRIE
En 1861, l’Abbé Binant cède son presbytère à la commune contre une rente viagère. A son décès, la commune récupère cette maison et la loue aux curés. En 1962, après le décès du Père Verbist, le bâtiment devient inoccupé. En 1993, sur proposition de la conseillère municipale Danielle Boudinot, la commune restaure l’édifice et y transfère la Mairie ainsi que l’agence postale. Un appartement indépendant est laissé à la disposition de l’Evêché pour le cas où il veuille y installer un prêtre. La « nouvelle » Mairie est inaugurée en 1993 par monsieur Jacques Larché, président du Conseil Général et Monsieur Alain Peyrefitte, député maire et ancien ministre du Général de Gaulle.
L’abbé Binant avait prévu des clauses limitatives à sa donation. Ce n’est que parce que sa branche familiale s’est éteinte que la commune de Bellot a pu utiliser en partie le presbytère pour y installer la mairie. – Claude Macé.
LES MAIRES DE BELLOT
Le premier maire, en 1790, est Louis-François Bonnaventure Legouge. Jacques Potel (cultivateur du Bourg) lui succède en 1791. Puis la fonction disparaît des registres : sous la Révolution, le village est administré par des « agents communaux. De 1803 à 1812, Monsieur Legouge est à nouveau maire, son successeur étant Mr Brodard. En 1815, Jacques Ambroise Potel (fils de Jacques) est élu et officiera pendant 44 ans. C’est lui qui a œuvré pour que Bellot soit un carrefour de routes entre la vallée du petit Morin et le plateau (Rebais / Viels-Maisons, La Ferté Gaucher / Villeneuve sur Bellot, Rebais / Montmirail par Doucy). Plus près de nous, Bellot a été administré par Etienne Brodard (1900-1919), Pierre Brodard (1929-1942), Georges Griffaut (1942-1947), Jean Brodard (1947-1973), André Pavois (1973-1977), Serge Mignard (31 ans de mandat de 1977 à 2008), Jean Gallois (2008-2014) et actuellement François Housseau.
POPULATION DE BELLOT
De 1599 à 1789, la population passe de 122 à 193 feux (foyers) de 4 à 5 personnes. De 1790 à 1876, la population oscille entre 817 à 937 habitants, puis décroît jusqu’à 587 habitants en 1921 avant de remonter à 610 en 1954, puis chuter à 487 en 1975, pour enfin remonter à 781 en 2014.
QUE FAISAIENT LES BELLOTIERS ?
L’agriculture et l’élevage
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, pratiquement tous les travaux concernent l’agriculture. En 1849, 200 hommes majeurs ont un travail lié ou directement induit par celui de la terre (sans compter les femmes et les enfants) : 29 « propriétaires » de fermes, 30 agriculteurs, 71 manouvriers, 10 charretiers, 9 bergers, 5 vignerons (un vin «à servir uniquement au menu peuple» sans garantie de conservation). Après 1880, le cidre remplacera le vin, les vignes ayant disparu essentiellement à la suite du phylloxéra et de la mévente.
L’artisanat
En 1849, les emplois artisanaux concernent 3 maréchaux-ferrants, 4 charrons, 1 bourrelier, 5 marchands d’animaux de ferme, 6 meuniers ou employés à la meunerie (notamment au Moulin des Brus, le terme Bru désignant des terrains marécageux). Bellot compte également près de 100 sabotiers (à plein temps ou à temps partiel), 2 vanniers, 13 maçons, 5 artisans de l’habillement, 1 menuisier, 1 scieur de long. Le commerce compte 2 boulangers, 2 bouchers, 1 cabaretier, 1 marchand de chiffons, 1 cuisinier.
Les autres métiers
En 1849, on compte 2 instituteurs, 1 garde champêtre, 3 cantonniers, 1 curé et 3 soldats.
Les sabotiers
Aux alentours de 1850, Bellot compte 45 sabotiers à plein temps, et à peu près autant à temps partiel (des petits cultivateurs et ouvriers agricoles qui s’assurent d’un revenu de complément). Le bois employé étant le bouleau et la vannerie est essentiellement centrée sur le bourg, comme en témoigne la multitude de cours dans lesquelles s’exerçait cette activité. En 1890, le nombre de sabotiers a diminué de moitié, mais Bellot produit encore 40.000 paires de sabots par an.
La vannerie
Les vanniers remplacent progressivement les sabotiers, l’essor de cette activité étant facilité par l’arrivée du train en 1899. Entre 1927 et 1931, on compte environ 90 vanniers (dont 76 Bellotiers) qui fabriquent paniers, valises et autres malles. A cette époque, presque tous les garçons du village dont les parents ne sont pas agriculteurs choisissent le métier de vannier à la sortie de l’école primaire. Parmi les patrons vanniers, en 1930, ressortent les noms de Georges Griffaut, Maurice Beaujean, Jean Brodard, Paul et René Renard, Ernest Pinguet, Arthur Lourdin et les frêres Tomin (cour des serruriers). L’ambiance est bonne dans les ateliers, on y chante, on y rit et les enfants viennent y jouer dans les copeaux qui se révèlent également un excellent combustible l’hiver dans les poêles. A la fin des années 30, la concurrence de la tôle et la crise économique commencent à décimer la profession. Aujourd’hui, Gilbert Housseau (père de l’actuel maire de Bellot) est le dernier vannier en activité.
La scierie
Antoine Daumont installe une scierie à l’emplacement de l’ancien moulin du Fourcheret, face au château. Il fabrique des planches et des madriers, mais aussi des barres et des lattes pour les vanniers. Vers 1930, son fils Albert en installe une nouvelle sur la route des Brodard en contrebas de la route de Rebais. Le second fils d’Albert, Norbert, lui succède et poursuit l’activité jusqu’en 1969. André Bourguignon, l’un de ses anciens ouvriers, installera également une scierie (à gauche de la route du Fourcheret, peu après le carrefour du pont du Rû) qui cessera son activité en 1965.
Le cidre
La fabrication du cidre à Bellot est bien antérieure à la disparition des vignes due au phylloxéra à partir de 1880. La fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle voient se développer la culture des pommiers donnant des pommes « à couteau », savoureuses, juteuses et sucrées qui fournissent en outre un excellent cidre pour peu qu’il soit conservé dans de bonnes conditions, et bu dans des délais raisonnables. Des pressoirs fixes à usage collectif s’installent dans la région.
La cidrerie Mignard
Peu avant 1900, un nivernais d’origine, Adolphe Mignard, arrive à Bellot. Il y exerce les métiers de garde moulin – rhabilleur de meules puis épicier ambulant et presseur de pommes itinérant. En 1909, il installe son pressoir sur le site de l’actuel monument aux morts et se fait livrer les pommes par les fermes avoisinantes. Il plante également 2.000 pommiers autour de Bellot (variétés briardes à « deux fins » pour la table et le cidre). Outre le négoce de pommes, Adolphe se lance dans la commercialisation de son cidre. Il fait construire des cuves en ciment verrées et livre son cidre en tonneaux ou en citerne. Par ailleurs, il acquiert deux alambics et charge également son fils unique Ariel de faire la « goutte » dans les villages environnants, avec une prédilection pour Saint-Cyr sur-Morin (surtout quand il s’installait à proximité de l’auberge de l’Oeuf Dur, très fréquentée chaque weekend par les chansonniers montmartrois). Plus tard, la cidrerie aura sa propre distillerie.
Ariel ayant toujours travaillé avec son père, il lui succède en 1945. Il a déjà fait construire la nouvelle cidrerie avec des silos de stockage des pommes, un atelier de pressage plus performant, un système de traitement du marc et de nouvelles cuves en ciment. A la fermeture de la ligne de chemin de fer en 1947, il fait transporter les pommes par camions depuis la gare de Saint-Siméon. Le cidre est commercialisé localement et en région parisienne avec sa propre flotte de camions. Dans les années 1950, Ariel prend le virage de l’embouteillage et lance le jus de pommes (marque Elit). Passionné de sport, il fait construire la piscine de Bellot et offre le terrain de football du Fourcheret à l’Union Sportive du Petit Morin.
Serge Mignard, diplômé de l’école de brasserie de Nancy, seconde son père à partir de 1960 et crée un laboratoire d’analyses. En janvier 1965, à l’âge de 29 ans, il prend la suite de son père contraint de cesser son activité. Pour assurer les approvisionnements, il fait l’acquisition d’une cidrerie à Rouen (marque Jacques de Toy), puis une autre plus tard à Auffay. La mode du cidre doux pasteurisé relance le cidre et Serge en complément du jus de pommes et du jus de raisin développe une gamme de sodas et limonades (marque Atlas).
En 1974, le groupe Joker devient actionnaire principal de la cidrerie et lui demande de développer la marque Challand (jus de raisin). La gamme s’étoffe avec les jus de fruits (flacons de 12cl et briques carton) et les cocktails pétillants. La cidrerie Mignard devient l’une des premières en France (13% de part de marché pour le cidre, 13 millions de litres par an) et peut produire jusqu’à 200.000 bouteilles par jour. L’entreprise exporte en Europe, Outre-Atlantique, en Asie et Moyen-Orient, et lance la marque Jehan de Brie.
En 1992, Joker cède ses participations et la cidrerie Mignard devient une filiale de CSR Pampryl (groupe Pernod Ricard). Elle emploie alors 130 personnes et produit environ 30 millions de bouteilles par an. En 1995, le groupe Pernod Ricard décide de transférer toutes les activités vers d’autres sites de production et la cidrerie doit cesser ses activités. Un projet de réhabilitation du site est en cours d’étude.
LES PROGRÈS À BELLOT
Les lavoirs
A partir de mai 1895 est décidée la construction de lavoirs publics à Bellot et à Doucy. Celui de Doucy ne sera pas couvert, et les 2 lavoirs de Bellot seront réalisés sans barrer le Rû (par crainte des inondations). Par la suite, ils seront dotés d’ouvrages avec déversoir et vanne relevable. Le 13 février est décidée la construction de 6 nouveaux lavoirs (Champ-Martin, Doucy-Aval, Petit Doucy, Hauts-Champs, Launoy-Brulé et Retourneloup) dont le financement sera assuré par la vente de peupliers qui bordent les routes. Tous ces lavoirs seront progressivement délaissés dans le dernier quart du 20ème siècle. Afin de préserver le patrimoine du passé, des projets de réhabilitations ont été lancés. Fin 2017, le lavoir de Retourneloup a été restauré par les bons soins de Patrice Bedel assisté de Gérard Colombo.
Le lavoir du Pont du Rû a été restauré en 2006 ainsi que celui des Hauts Champ en 2007 (seul lavoir avec plancher mobile). Le lavoir de Retourneloup a été restauré en 2017 par Patrice Bedel (fils de Robert Bedel, ancien adjoint) et Gérard Colombo (conseiller municipal). D’autres lavoirs du Rû de Ville sont à l’étude pour être réhabilités. Enfin, des lavoirs plus récents sont dans le domaine privé. – François Housseau
Le chemin de fer
Le 15 février 1889, la ligne de la C.F.D. « Compagnie des Chemins de Fer Départementaux » passe à Bellot qui dispose d’une halte. La gare sera construite en 1904. La ligne du «Tacot de la Vallée» s’étire sur 45 kms entre Montmirail et la Ferté sous Jouarre. On doit parfois descendre du train pour pousser dans les côtes et il faut 2h10 à 2h30 pour parcourir la ligne. Les vanniers, entre autres, vont en profiter car il permet d’expédier plus rapidement leur production (majoritairement des malles en osier pour les grands magasins) vers Paris (via La Ferté-sous-Jouarre). La ligne sera fermée le 24 juillet 1947.
Le téléphone
Le 7 juin 1907, un poste téléphonique est demandé pour Bellot. Il sera installé à l’Hôtel de Bellot (propriétaire Claude Claret , situé à l’emplacement actuel de l’épicerie « Au p’tit Bellot »). Le premier téléphone privé à Bellot est installé à la cidrerie Mignard, le 1 à Bellot. En 1924, Doucy dispose d’une cabine téléphonique.
L’électricité
Les lampes à pétrole des réverbères sont en mauvais état et il faut les remplacer à brève échéance. De 1908 à 1912, de longues études et tractations aboutissent à la construction de l’éclairage public à Bellot en 1913, et dans les hameaux à partir de 1931. L’électricité est progressivement installée chez les particuliers au fur et à mesure des demandes de raccordement et des possibilités d’extension du réseau.
L’agence postale
Avant la première guerre mondiale, Bellot n’a toujours pas de bureau de poste. Le courrier est distribué par le bureau de Rebais. En juillet 1929 est implantée à Bellot une agence postale, dont le poste de préposé est à la charge de la commune. Elle a plusieurs fois failli disparaître pour des questions de rentabilité. Ainsi le 21 octobre 1968, le Conseil Municipal envisage pour « raisons budgétaires » de la supprimer. Une pétition signée par plus de 200 Bellotiers le fait revenir sur sa décision et l’agence ne sera pas supprimée. En 1993, elle est transférée dans l’ancien presbytère, en même temps que la mairie.
L’eau potable
L’eau courante aura été longtemps celle du ru ou même du Petit Morin. Les puits et les pompes alimentaient les Bellotiers depuis des générations. À partir de 1937, après 5 ans d’études et de recherches de financements, l’eau potable dessert Bellot grâce à une source qui alimente le château d’eau de Doucy. C’est le garde champêtre qui relève les compteurs. Le réseau est achevé avant guerre mais, dès 1947, les premières canalisations, très corrodées doivent être remplacées. En 1952, ce seront celles de Champ-Martin, Launoy Brulé et La Farrière. Le réseau du bourg est rénové en 1962-1963, et celui de Doucy en 1970. Les années 1970 verront le réseau d’égouts et la station d’épuration compléter ces premières phases du confort moderne. Actuellement le réseau est raccordé à celui du canton de Rebais, géré par le Syndicat des Eaux de la vallée du petit Morin. En 2017, l’eau potable, sa distribution, l’entretien des réseaux et son traitement sont assurés par le SNE (délégation de service public). L’eau potable distribuée provient d’Hondevilliers (la Butte Rouge) et Verdelot (le Mont).
L’assainissement
La station d’épuration de Bellot a été construite en 1974 au début du mandat d’André Pavois et le réseau séparatif réalisé par tranches successives à partir de cette date. Compte tenu de sa vétusté le réseau unitaire de Doucy a été refait et prolongé au cours du mandat de Serge Mignard. En effet, les eaux pluviales et les eaux usées étaient réunies dans la même canalisation et se déversaient dans le fossé en aval de Doucy qui jouxte la route de Saincy. Ce réseau n’étant pas raccordable à celui de Bellot, il a été un temps envisagé le traitement par un filtre à lit bactérien mais cela nécessitait une surface de terrain importante et ne pouvait pas apporter toutes garanties quand à son efficacité, indépendamment d’un coût important pour ce type d’ouvrage. Aussi les habitants de Doucy ne possédant pas une fosse septique en bon état ont été invités à s’équiper d’un assainissement individuel.
Le gaz de ville
Une canalisation de gaz traversant la commune a conduit Gaz de France à créer un poste de détente à Bellot (près du lieu-dit la Croix Perrette). Sous la pression des communes de Bellot, Villeneuve-sur-Bellot et Verdelot, Gaz de France a proposé le raccordement aux communes limitrophes, ce dont profitera ensuite Rebais. De nombreux foyers ont choisi cette énergie au fur et à mesure de la création du réseau en 2000. La commune compte 90 foyers raccordés sur le bourg. En 2014 et 2015, une nouvelle canalisation traverse le sud ouest de la commune : l’arc de Dierry (canalisation de transport de l’Oise à la Haute Marne).
L’ENSEIGNEMENT
Jusqu’en 1794, c’est l’Église qui dispensait l’enseignement, et bien entendu le catéchisme. Après la Révolution, l’école est prise en charge par la commune, mais reste payante. En 1834, il en coûte 0,50 F par mois pour apprendre à lire, 0,75 F pour apprendre à lire et à écrire et 1F pour le calcul et la grammaire. Toutefois, quelques enfants pauvres sont admis gratuitement aux frais de la commune. La première école était située dans un bâtiment près de l’église, à l’angle de l’avenue de Rebais et de la rue du Pont du Rû. Vers 1830, elle est transférée dans un bâtiment communal situé approximativement à l’emplacement de l’école actuelle et subira un incendie en 1834. La fréquentation varie selon les saisons, par exemple en 1842 l’effectif passe de 70 enfants en hiver à 30 en été, les autres aidant leurs parents aux champs. L’effectif grimpe à 120 en 1851, entassés dans une salle de classe de 42 m2. Seuls ceux qui écrivent ont droit aux tables, les autres s’asseyent sur des bancs. Déjà très endettée par la construction des routes, la commune peine à boucler le budget de construction de la nouvelle école qui ne sera achevée qu’en 1868. En 1882, la loi Jules Ferry rend l’école gratuite, laïque et obligatoire. A partir du 14 juillet 1947 est organisée la distribution des prix aux élèves de Bellot et Doucy, assortie d’une grande fête à la piscine en présence de personnalités. A partir de 1950, et jusqu’à la construction des nouveaux préaux, la distribution des prix se tiendra dans l’un des bâtiments de la cidrerie Mignard. La cour est réaménagée avec de nouveaux préaux (avec WC et lavabos) en 1954. Citons parmi les institutrices et instituteurs Madame Pinard, Madame Houdet, Mademoiselle Ménigault, Dominique Lefèbvre (en 1973, actuel maire de Sablonnières), Yvette Remiot (de 1959 à 1981), Suzanne Mireaux (à Doucy, de 1963 à 1989), Mlle Moreaux (de 1978 à 1996) et Monsieur Gass depuis 2008.
LES GUERRES
A la fin de la guerre de Cent ans (14ème et 15ème siècles), la Brie est totalement dévastée, les terres sont retournées à l’état de friches et les habitants ont quitté les villages. Dès le début du 16ème siècle, Meaux (avant que n’intervienne son évêque Bossuet) est au centre de la Réforme protestante. La Brie est à nouveau dévastée et ses habitants massacrés par des partisans des deux camps. Si l’édit de Nantes de 1598 (qui légalise l’Église Réformée) apaise les combats, il n’éteint pas les rancœurs qui réapparaîtront sous Louis XIV à sa révocation, en octobre 1685. En 1731, il est attesté qu’à Bellot des protestants se convertiront au catholicisme. Le 18 juillet 1789, la garde nationale de la paroisse de Bellot compte 160 volontaires. Plus tard, les guerres napoléoniennes auront couté la vie à cinq Bellotiers. En 1871, l’hiver est rigoureux et nombre de Bellotiers manquent du nécessaire. La commune avance des salaires aux plus démunis pour des travaux d’intérêt général (chemin vicinal de Doucy Aval à Saincy). Les Prussiens occupent le village pendant 84 jours et réclament des contributions financières (plus de 3.000 F en 3 mois) en plus des régulières réquisitions de bétails, vins, eaux-de-vie. Elles seront couvertes par des souscriptions locales. Le 4 juin 1871, ils évacuent les lieux.
En 1914, Bellot a été l’un des sites de la bataille de la Marne. Le 4 septembre, des cavaliers de la Garde Prussienne sont accrochés à Bellot par les Chasseurs à Cheval français qui doivent reculer. La cavalerie allemande entre dans Bellot dans la matinée du 4 septembre, mais s’en retire l’après-midi même. Le 7 septembre, les Anglais traversent Bellot en direction de Montmirail et de la Marne. Le 8 septembre, l’armée britannique passe le Petit Morin et atteint la Ferté-sous-Jouarre, tandis que des éléments de la Vème armée française attaquent Montmirail. Les Anglais délivrent Bellot qui échappe au pillage, au prix de violents combats qui feront plusieurs morts. Neuf braves parmi les soldats britanniques reposent au cimetière de Bellot. Ils avaient de 20 à 30 ans. Bellot ne reverra plus ni casques à pointe ni bottes, durant le reste du conflit. La « Grande Guerre » de 1914-1918 aura couté cher en vies humaines. Il n’est qu’à s’approcher du Monument aux Morts, inauguré le 23 juillet 1922, pour lire les noms des 36 Bellotiers « Morts pour la France ». Beaucoup de ceux qui ont échappé au massacre reviennent blessés ou mutilés. Certains, victimes de gaz, ne survivront que quelques années.
En Juin 1940, nombre de Bellotiers se joignent à l’exode quasi général. C’est donc dans un Bellot pratiquement vide que les Allemands font leur entrée le 13 juin. A leur retour, les Bellotiers auront la triste déconvenue de retrouver les maisons visitées, les caves vidées, les objets de valeur disparus et le magasin de l’Union Commerciale saccagé. Peu après, les Allemands quittent le village, ils n’y reviendront qu’en 1944, fuyant devant l’avance des alliés. Quant à la Résistance, Gervais Léger (né à Bellot, scieur de bois à Champ-Martin) a rejoint le réseau Bidault (Sablonnières) commandé par le commandant Cheutin (Coulommiers). Il a caché de nombreux hommes traqués, au su des gens de Bellot qui se sont tus et sera tué les armes à la main le 23 août 1944. Edmond Lourdin, 18 ans, fusillé, lui, quatre jours après, ne verra pas non plus la Libération. D’autres, comme André Houdet ou Ariel Mignard sauront aussi, à leur manière, entrer en résistance par le renseignement, le transport clandestin ou l’aide aux réfractaires du STO (quelques uns étant employés par la cidrerie).
Nous avions recueilli 2 évadés d’un camp qui ne voulaient pas aller travailler en Allemagne. L’un deux était un cousin, Jean Drouillet (l’autre s’appelait Maurice Tartensson mais se faisait appeler Marcel Tessèdre). Je me souviens avoir vu arriver des gendarmes à la maison (les anciens bureaux de la cidrerie) et ils sont allés se cacher dans le grenier. – Serge Mignard.
Toute la journée du 27 août, les troupes allemandes traversent Bellot vers Villeneuve, motorisées, à pied, à cheval et à bicyclette. Les 28 et 29 août 1944, par une chaleur torride, les habitants de Bellot assistent à l’immense convoi de l’armée du général Patton arrivant par Doucy. À la Libération, les « résistants de la dernière heure » manifestent leur courage dans des « actions d’épuration » : deux femmes de Bellot sont tondues du fait de leurs amitiés allemandes. Au cours de cette guerre 1940-1945, cinq enfants de Bellot auront laissé leur vie.
Je me souviens très bien de la tonte publique de Madame René qui s’est déroulée devant l’Union Commerciale. J’ai pu observer toute l’opération sur cette pauvre femme – vantarde et donc plus bête que mal intentionnée. – Claude Macé
LES AUTRES FLÉAUX
Bellot a été également éprouvé par des calamités naturelles ou provoquées, des épidémies et des drames personnels. Citons par exemple :
- L’épidémie de peste noire (1350 et 1477-1478).
- Les famines en Brie (1480, 1481, 1528, 1662, 1675).
- Les crues avec inondations (1493, 1496, 150, 1501, 1725, 1790, 1860). Celle du 7 mai 1918 reste encore dans les mémoires. En 1961, le Rû de ville déborde à nouveau dans Bellot. En 2016, le 31 mai et la nuit du 6 au 7 juin l’ensemble du bourg a été touché : la rue du pont du Rû, la rue du Souvenir, le Tartre et la rue des Avônes.
- L’épidémie de choléra de 1832 qui fit 85 victimes de mai à novembre.
- Le grand incendie de la nuit du 21 septembre 1834 pendant trois jours, détruisant ou endommageant 6 maisons d’habitation et leurs bâtiments attenants, les granges et remises de 4 autres maisons et l’école qui ne pourra être réparée que sommairement. 14 familles sont touchées, et pour 10 d’entre elles les récoltes sont parties en fumée. C’est en cette occasion que la cloche Marie-Marguerite aurait été fêlée à force de sonner le tocsin.
LES POMPIERS
En octobre 1842, le maire prend un arrêté pour définir les mesures de combat contre l’incendie : habitants, chevaux et points d’eau (même en propriétés privées) seront requis. Autrement dit, tout le monde est solidaire et ne se contente pas de voir le spectacle. En 1845, un véritable corps de pompiers voit le jour. La pompe à bras est actionnée par des gens entraînés, disciplinés et habilités à traiter le sinistre suivant des règles éprouvées. En 1905, 20 hommes en constituent l’effectif. Le local qui abritait la pompe est celui situé à la pointe de l’avenue de Rebais et de la rue du Souvenir qui, maintenant, sert de remise aux employés municipaux. Parmi les noms bien connus de la commune, nous pouvons citer Abel Lourdin, Kléber Macé, Albert Désessart, Fernand Sommer et Maurice Anne (qui avant la disparition du corps de sapeurs-pompiers de Bellot en assurait le commandement).
LE SPORT
En dehors de la pêche à la ligne dans le Petit Morin ou le ru, la jeunesse sent le besoin de «bouger» autrement. L’Amicale Sportive de Bellot est fondée en 1924, avec maillots blancs à écusson, shorts et bérets noirs. On y pratique la gymnastique et l’athlétisme, le cyclisme à titre individuel, le tir et surtout un sport d’équipe comme le football. Les jeunes sportifs défilent au son du clairon de Paul Talon et du tambour de Jean Brodard, avant de faire la démonstration de leurs capacités sur la place de l’église. Ariel Mignard pratique le sport avec passion. Lors de son service militaire en Allemagne dans les années 20, il remarque que cette nation dispose de nombreux stades et piscines, et revient avec la conviction de la nécessité d’équipements sportifs pour Bellot. En 1940, il fonde l’Etoile Sportive de Bellot. Y sont pratiqués entre autres le football, le basket masculin et féminin et les boules à la lyonnaise dont le terrain sera aménagé proche de la piscine. Dans les années 60, Ariel Mignard fait l’acquisition d’un terrain au Fourcheret et le met gracieusement à disposition de l’Union Sportive du Petit Morin, qui par la suite le dote d’une infrastructure digne d’un vrai stade, avec tribunes, vestiaires et douches (d’abord froides). Grâce à cet équipement, des équipes de jeunes (minimes et cadets) voient le jour.
LA PISCINE
Cet équipement a rendu Bellot célèbre dans toute la région. Jusqu’en 1943, les habitants de Bellot n’avaient d’autre choix pour se baigner que le confluent entre le Rû et le Morin.
A la suite de sa démobilisation en 1940, Ariel MIGNARD a gardé en mémoire le drame des jeunes soldats dans la poche de Calais, noyés faute de savoir nager vers les bateaux anglais. Son idée fixe est alors de construire une piscine à Bellot et apprendre à nager à tous les enfants. Ariel souhaitait un bassin de 25m (qui aurait dû être construit sur l’autre rive du Rû) mais ne put obtenir l’accord que pour un de 15m x 10m, et seulement 1m10 de profondeur. C’était mieux que rien. En 1943, avec l’aide des jeunes de l’ESB (notamment Fernand Barès) il met à contribution les maçons de la cidrerie et fait venir le sable de Château-Thierry. Quant au ciment manquant en temps de restrictions, il détourne du ciment destiné au mur de l’Atlantique qui ne sera jamais payé. « C’était une juste restitution » a commenté sobrement Ariel Mignard.
En 1965 la piscine gérée par l’Union Sportive du Petit Morin doit fermer car l’eau n’était ni chauffée ni filtrée. Les communes de Villeneuve sur Bellot et Verdelot s’associent à Bellot pour construire un second bassin d’une longueur de 25m qui verra le jour en 1968. L’eau sera alors chauffée et filtrée, et la piscine surveillée par un maître-nageur mis à disposition par la gendarmerie. La piscine sera toujours gérée par l’USPM ainsi que la buvette.
Depuis quelques années les 2 bassins ont été entièrement restaurés et sont gérés par la Communauté de Communes des 2 Morin, avec le soutien de l’association « Les Emouchets » présidée par Roger Robert. La piscine Ariel Mignard est considérée comme la plus attractive de la région et accueille près de 30.000 visiteurs par an.
UN ÉVÉNEMENT EXTRAORDINAIRE
Ceci n’est pas un gag, ni une intervention divine à l’imitation des dix plaies d’Egypte déclenchées par Moïse … Le 29 juillet 1985, une pluie de grenouilles s’est abattue sur la commune de Bellot. L’événement a été largement commenté dans les médias, FR3 a dépêché ses envoyés spéciaux et le regretté Alain Lourdin fut interviewé.
PERSONNAGES CÉLÈBRES
Casimir Cépède (1882-1954), installé à la Fontaine aux Lièvres, fut un grand biologiste, mais également artiste et inventeur. Son fils Michel (1908-1988), agronome et militant contre l’agriculture intensive était membre de cabinets ministériels et conseiller politique de Guy Mollet et André Mayer. Son petit-fils Denis (1931-1981), président de l’Institut Supérieur du Commerce a œuvré dans les instances du Parti Socialiste.
Le colonel Ernest Doury, qui disposait de solides attaches à Bellot par sa mère Séraphine Gautier, a commandé la Légion étrangère et s’est distingué pour son sang-froid et sa bravoure pendant la « Grande Guerre » sur le front de l’Aisne. Il est tombé au front le 14 septembre 1914.
La mère du colonel DOURY (sépulture restaurée) est une GAUTIER de la famille de Marthe GAUTIER, découvreuse du trisome 21 née en 1925 à Montenils, où j’ai fait apposer une plaque en 2015 lors du festival du terroir – Denis Sarazin-Charpentier.
L’abbé Marcel Beaudoin, né à Bellot le 5 juin 1887 d’une famille très pieuse, est décédé le 28 avril 1917 des suites de ses blessures. Brancardier, son héroïque dévouement lui aura valu de recevoir quatre citations dont la croix de guerre avec palmes.
Robert Lapoujade, peintre, sculpteur, cinéaste, romancier et essayiste s’est installé à Saincy en 1964. Misanthrope, il était un artiste complexe et riche, génial et sulfureux. Décédé à Saincy le 17 mai 1993, il a laissé derrière lui une œuvre considérable et est inhumé au cimetière de Bellot.
LES FÊTES
Dans l’ancien temps, les fêtes religieuses et rurales rythmaient les saisons et offraient à la fois l’occasion de réunions familiales, de rencontres de la jeunesse et touchaient l’ensemble de la population.
Le 14 juillet
La fête populaire est célébrée à partir du 14 juillet 1790, bien qu’il faille attendre 1880 pour qu’elle ne devienne fête nationale. En 1790, l’Église n’est pas exclue de cette manifestation qui a lieu à Bellot comme dans tous les territoires. Dans les années 1980, à l’initiative du comité des fêtes, le rituel de « la rondelle » voit le jour (une rondelle de saucisson sur un morceau de pain). Au soir du 13 juillet, elle réunit donc tous ceux qui veulent partager un moment de convivialité avant la retraite aux flambeaux. Très vite, l’événement attirera toute la région qui dansera sur le parquet aux sons de la musique de l’orchestre de Bellot (Serge, Laurent Jérôme et Francis Mignard, Danielle Boudinot, Michel Herpin, Michel Moreau et Jocelyn Boudinot pour la sonorisation…). Aujourd’hui, l’esprit du 14 juillet est toujours présent. La Mairie propose un ensemble de festivités, le 13 juillet au soir avec la Rondelle (apéritif avec saucisson et pain et autres), repas champêtre, retraite aux flambeaux, feu d’artifice (l’un des plus réputés de la région) et bal. Les circonstances actuelles ne permettent plus de faire cette manifestation sur la place de l’(église, mais l’esprit convivial reste présent.
Fête patronale
Elle s’est longtemps tenue en juillet à Doucy et en août à Bellot, avec manèges, bals, courses cyclistes et nombreuses animations. La dernière s’est tenue les 23, 24 et 25 août 1997, les forains désertant des lieux devenus trop peu rentables pour eux.
Repas communal
Anciennement « Repas des anciens », il est offert par la Commune aux habitants de plus de 65 ans en septembre. Toute la population y est conviée et c’est en moyenne 90 personnes qui se retrouvent pour partager un moment de convivialité. En sus, un colis festif de fin d’année est distribué aux habitants de plus de 70 ans.
Vœux du maire
Cette réception en début d’année est un moment attendu par la population qui peut rencontrer les élus, recevoir les prix des maisons fleuries et déguster la galette des rois accompagnée du kir briard (au cidre).
CLUBS ET ASSOCIATIONS
Amitié et Sourire
Le Club est en 1979 par Jean Lebon, adjoint au maire et Président du Comité des Fêtes, co-fondateur avec quelques amis. Il comptait alors 70 membres. Roger Pestie, son épouse Léone, Jean Lebon, Micheline Gressin, Micheline Carrel et Maurice Anne prendront successivement la présidence. Depuis 2016, Gérard Colombo anime à la maison communale de la cidrerie les activités de jeux (belote, tarot, scrabble, etc.), organise des randonnées, un concours de belote, un loto, deux repas par an et des sorties (théâtre, histoire, voyage à la journée).
Au fil de Saint-Loup
En 2015, Danielle Boudinot, Dominique Camus et Myriam Marolla, créent « Au fil de St Loup ». Cette association propose la Sauvegarde et le Rayonnement
du patrimoine de l’église Saint Loup de Bellot. Son objectif est de dresser l’inventaire de ce patrimoine (statues, vitraux, fresques, reliquaires, mobilier…) prétexte pour redécouvrir l’Histoire, pour visiter les autres Civilisations et pour s’ouvrir à l’Art. Il est aussi de rechercher des fonds afin de restaurer une oeuvre en organisant des manifestations culturelles et enfin de passer le témoin des générations d’autrefois à celles d’aujourd’hui à travers un travail d’archives, des visites et des ateliers pédagogiques dans le cadre de « La petite université ».
La Belette
Créée par les parents d’élèves de l’école dans les années 80 sous le nom de Récré-Amis, l’association organisait des ateliers le mercredi pour les enfants et des sorties spectacles. Dans les années 90 et 2000, Récré-Ami est devenue la Belette sous les présidences de Françoise Dubois, Edouard Dosière puis Josiane Paix. Aujourd’hui, l’association forme au dessin une quinzaine d’enfants de 6 à 15 ans dans le local de la Maison Communale. Chaque année à la Pentecôte, l’association organise une exposition de peinture.
FRAB (Familles Rurales Association de Bellot)
Créée en 2010 à l’initiative des parents d’élèves, l’association organise la garde des élèves et l’aide aux devoirs en dehors des horaires scolaires ainsi que des animations périscolaires. La présidente en est Séverine Joffin.
F&J Aventure
Créée en 2016, cette association a pour but de permettre à un binôme de Bellotiers de participer au 205 Trophée 2017. Forts de cette aventure terminée en avril 2017, le binôme envisage de rééditer son exploit pour 2019. Plus qu’un raid, ce trophée qui existe depuis 2008 est une formidable aventure humanitaire qui a conduit les pilotes à Tafraoute au Maroc. En lien avec des associations locales, l’équipage a offert du matériel médical et scolaire qu’il a emporté depuis Bellot.
Nature&vasion
Créée en 2014 et présidée par Sylvie Laroche, l’association se destine à mettre en valeur le patrimoine naturel de Bellot et de ses alentours, promouvoir le développement physique, dynamiser la région, mais aussi permettre le brassage des publics en favorisant les rencontres au travers d’activités culturelles et artistiques : courses à pied, randonnées pédestres et VTT, concerts, théâtre, danse, soirées festives à thème …
Pomme en fête
Créée en 2008 et présidée par Christine Reignoux, l’association œuvre pour la pratique d’activités culturelles, sociales, récréatives, ludiques et sportives sans esprit de compétition. Pomme en Fête permet l’animation de la commune avec entre autres un carnaval, deux brocantes (Bellot et Doucy), des soirées à la piscine, le marché de Noël …
Secondes Nature
Créée en 2008 par Dorianne Herrera, l’association a pour but de sensibiliser la population à l’écologie scientifique. Son action s’inscrit dans le recensement de la faune et de la flore de la Fontaine aux Lièvres et dans l’organisation d’animations Nature avec les écoles et les habitants de la Vallée. L’association participe au développement de l’éducation à l’Environnement et au Développement durable en tant que membre du Réseau de professionnels, GRAINE Ile-de-France.
Tennis Club de Bellot
Fondé en 1981 par Serge Mignard qui en assurera la présidence durant 12 ans avec l’aide de la secrétaire Danielle Guillard, le club a ensuite été présidé par Gilbert Saintemarie, Gérard Han Aih Sun, Alain Guillard, Laurent Guillaume, Mickaël Fangon et Olivier Guillard. Aujourd’hui, sous la présidence de Roger Robert, le club compte environ 60 adhérents licenciés, participe aux championnats de Seine et Marne avec plusieurs équipes et organise un tournoi important chaque année au printemps.
L’alliance Musicale
Créée en 1977 et domiciliée à Villeneuve-sur-Bellot, cette association a repris le flambeau de la fanfare à l’initiative des maires Serge Mignard, Julien Giorgi (Villeneuve sur Bellot) et Guy Bourgeois (Verdelot). Présidée successivement par Fernand Sommer, Michel Moreau, Louis Montel, William Walzer et aujourd’hui Michel Lépicier, elle a été dirigée par Jean-Luc Biyak puis Lucien Baert, Gérard Blondeau et Ludovic Molin, pour donner de nombreux concerts dans toute la région. Elle anime toujours les cérémonies aux Monuments aux Morts de la vallée du petit Morin. L’enseignement de la musique est aujourd’hui organisée par la Comité de Communes de 2 Morins par le biais de la « Boite à Musiques ».
Le cyclisme
Si le cyclisme n’est pas inscrit dans les activités sportives de la commune, il y est pratiqué dans le secteur en raison de ses dénivelés de «moyenne montagne» offrant un terrain propice aux exploits des pratiquants de la Petite Reine. En 1981 se tient le Championnat de France Professionnel, sur un circuit de 15 tours de 16,85 kms reliant La Ferté-Gaucher à Bellot, et remporté par Serge Beucherie sur la ligne d’arrivée à Doucy. Bernard Hinault était l’un des participants et Jacques Anquetil était venu assister à l’épreuve. En 2007, le Tour de France passera à Bellot par l’avenue de Rebais et la rue de La Ferté-Gaucher pour traverser ensuite Doucy. La Jeunesse sportive de la Ferté Gaucher (un temps présidée par Serge Mignard) organise régulièrement des courses à Bellot et traditionnellement le 3ème dimanche d’août (qui était la date de la fête annuelle du village). Plus de 150 coureurs venus de toute l’Ile de France y participent.
Commerces, artisans, entreprises
En 1944, on pouvait dénombrer 2 cafés à Bellot (et un autre à Doucy) : le café Varenne (Gueguen par la suite) qui faisait café – tabac – coiffeur, et le café Daumont (Sudrès aujourd’hui) qui faisait café – hôtel – restaurant, une boucherie, un coiffeur, un cordonnier, un maréchal-ferrant, deux scieurs, un artisan-maçon, un garagiste-pompiste, deux cidriers ambulants et la Cidrerie. Aujourd’hui, Bellot et Doucy comptent :
- Un café-restaurant « L’assiette Gourmande », café-tabac-jeux FDJ tenu par Patrick Sudrès.
- Une épicerie «Au p’tit Bellot» tenue par Florence Martin.
- Deux artisans maçons : la Société Alain Lourdin et l’Entreprise Fernando Pinto.
- Un garagiste-mécanique-carrosserie, Team Deboss 77
- Un service et aide à la personne assuré par David Lourdin.
- Hervé Cochon Multiservices.
- Un paysagiste Hervé Viet
- Un vannier Gilbert Housseau
- Un exploitant forestier, Patrick Julien
- Repas Services du Petit Morin
- Émeric Motoculture
- C.I. « Brie Champagne Industrie » (constructions métalliques)
- L’écurie au Loup, Francis Thomas (pension, élevage et centre équestre)
- JP Services à Doucy, Monsieur Panek (menuiseries intérieures, extérieures, décorations intérieures et parquet)
- Ets Gonnet à Launoy Brulé (menuiserie, charpente … )
- JS incendie à Champ Martin, Monsieur et Madame Diakok (sécurité, maintenance et formation incendie)
- L’Agence Musicale, Laurent Mignard (production musicale)
UN HYMNE
Pour terminer, voici les deux derniers couplets de l’hymne Bellot, mon village, paroles et musique de Claude Macé :
Les aînés qui, jadis, bâtirent ton histoire,
Aiment à raconter leurs nombreux souvenirs.
Les jeunes qui écoutent en gardent la mémoire
Pour leurs petits-enfants qui sont ton avenir.
Après plus de mille ans de joies et de souffrances
Tu fus précieusement remis entre nos mains.
Aux hommes qui te firent, notre reconnaissance
Et nos vœux chaleureux à tous ceux de demain.
Sources :
– Livre Bellot – d’hier à aujourd’hui, rédigé par le Comité de l’an 2000. Merci à Claude-Charles Béchir et Claude Macé pour leurs précieux concours de synthèse. Le livre est disponible en Mairie de Bellot,
– Site http://www.mairie-bellot.fr
En cas d’oubli ou corrections, merci d’adresser vos commentaires à contact@cidrerie-mignard.fr