contrats de plantations

Dans les années 1960, du fait du remembrement, du vieillissement des arbres et de l’évolution vers d’autres productions agricoles, la superficie du verger national pour les pommes à cidre et à jus est en constante régression.

En 1962, je suis allé en Angleterre avec une délégation pour visiter les immenses vergers de pommes de cidre, premier producteur de cidre au monde, très en avance dans ce domaine, et doté d’un centre de recherche et d’analyses beaucoup plus important que celui qui existait à Rennes et dans lequel j’avais fait un stage avant l’armée. – SM

L’interprofession cidricole met alors en place pour la filière des contrats permettant aux producteurs d’être assurés de l’écoulement de leur récolte et de percevoir un prix plus attractif. Madame Gogly (directrice de la cidrerie d’Auffay) se passionne pour ce type d’arboriculture et la cidrerie Mignard fait planter environ 400 hectares (4.000.000 m2) de vergers de pommiers basse tige (dont certaines variétés crées par un laboratoire spécialisé l’Institut National de la Recherche Agricole) en Haute Normandie, dans la Marne, dans l’Aisne, et bien sûr en Seine et Marne (chez Régine Gressier à Fublaines, Michel Biberon à Verdelot, Alain Matrat à La Chapelle Moutils, le regretté Chemin près de Saint-Denis lès Rebais … ).

Robert Bedel, ancien agriculteur et maire-adjoint à la mairie de Bellot, secondait efficacement Madame Googlie. Les vergers plantés avec des variétés basse-tiges produisaient rapidement (3 à 5 ans), contrairement aux hautes tiges qui convenaient mieux pour les prés-vergers dans lesquels pouvaient paître des bovins. Grâce à ces contrats, les agriculteurs pouvaient espérer une source de revenus plus intéressante comparée à d’autres productions. Par ailleurs, le prix de vente était supérieur à celui des variétés traditionnelles. Un prix plancher garanti par l’interprofession était fixé chaque année ainsi qu’une assurance pour les producteurs quant à l’écoulement de leur récolte. Alors que les entreprises connaissaient des difficultés d’approvisionnement (surtout pour les années d’alternance), il y eut un risque de surproduction et par la suite il fallut limiter la production sous contrat.

 

Commentaire de Serge Mignard.

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