Publicité collective

Dans le cadre de l’ANIEC (Association Nationale Interprofessionnelle de l’Économie Cidricole) a été créé le label « Cidres de France », véhiculé par de nombreux objets promotionnels (tee-shirt, casquettes, glacières, verres, recettes de cuisine …). Chaque cidrerie pouvait y accoler sa marque et des manifestations événementielles étaient organisées, auxquelles étaient invités, outre les pouvoirs publics concernés par la filière, tous les distributeurs de cidre (grandes surfaces, entrepositaires-grossistes, collectivités).

Elu à deux reprises à la présidence tournante de l’ANIEC, j’ai eu l’occasion d’organiser la « Convention de Cidres » animée par William Leymergie, ou une soirée de lancement du « Cidre Nouveau » animée par Bernard Montiel, en présence de Bernadette Lafont, Paul Préboist et de nombreux autres artistes. A l’entrée sur le trottoir, les invités étaient accueillis par un pommier haute tige couvert de pommes (installé par Christian Bougnou de Verdelot, qui l’a surveillé toute la soirée avant de le rapporter à Bellot).

D’où venait l’argent pour financer ces actions de communication ? Une taxe spécifique (mentionné sur la facture donc se répercutant jusqu’au consommateur) a été obtenue auprès des pouvoirs publics auxquels nous avons expliqué l’intérêt pour les producteurs de développer les ventes de cidre. Un exploit que n’ont pu réaliser ni les brasseurs ni d’autres fabricants de boissons ! Cela a permis de générer un budget de communication jusqu’à 9 millions de francs (environ 1,3 M€), consacré notamment à des campagnes d’affichage et des actions promotionnelles. Mon second mandat de présidence à l’Aniec a été plus difficile car la cidrerie Mignard était devenue filiale de Pernod Ricard qui privilégiait une politique de marques, et ne trouvait donc peu d’intérêt pour la publicité collective. Compte tenu du poids de Pernod Ricard sur le secteur, il a fallut abandonner à contre cœur cette politique de soutien à l’ensemble du secteur qui profitait à tous, y compris les « cidres fermiers ». A noter que depuis, le volume global du cidre commercialisé n’a pas progressé.

Commentaire de Serge Mignard.

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